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L’économie sociale et solidaire

Libre initiative, démocratie, émancipation, solidarité, équité, propriété collective, respect des environnements sont des termes étroitement liés à ceux d’ « économie sociale ». L’économie sociale, par essence « solidaire », est un ensemble, un mouvement, défini par des objectifs et des principes communs. Elle se développe dans tous les secteurs d’activités : marchands, monétaires ou non-monétaires. Elle ne connait pas de frontières.

L’économie sociale peut être caractérisée par 4 dimensions :

• La libre initiative de personnes qui se réunissent autour d’un projet. Elles ne le font donc pas en priorité autour d’un capital et peuvent combiner leurs propres apports avec ceux de partenaires ou de contractants (personnes physiques comme personnes morales / privées comme publiques).

La propriété est collective, appartenant à l’ensemble des membres du projet de façon totalement ou partiellement impartageable. Elle peut être appelée « commune » lorsqu’elle correspond à un ensemble ouvert de personnes.

La double qualité des personnes physiques : membre et salarié ; ou membre et consommateur ; ou membre et acteur bénévole (à laquelle peut s’ajouter celle de concepteur, de créateur).

Les richesses créées et les excédents sont partagés de façon équitable : par exemple entre producteurs, distributeurs et/ou consommateurs.

Ainsi le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, fondations ou encore charities dans les pays anglo-saxons, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.
Les entreprises commerciales en adoptant ses principes, donc des conditions très précises, ont été acceptées dans cet ensemble sous le vocable « d’entreprises sociales » ou « entreprises participatives et sociales ».
Toutes ces entreprises adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l’utilisation des bénéfices qu’elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis. Leurs ressources financières sont généralement en partie publiques. Enfin, elles bénéficient d’un cadre juridique renforcé par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire.
L’économie sociale et solidaire s’inscrit donc dans de nombreux domaines : santé, environnement, climat, habitat, etc. et se propose d’apporter des réponses aux défis majeurs de notre siècle.

Les mutuelles, un exemple d’ESS
« Plus de la moitié des françaises et français sont adhérents à une mutuelle de prévoyance et de santé et souvent, en même temps, à une mutuelle d’assurance dommages, d’assurance vie. Ceci souligne le rôle clef que ces entreprises, concurrentielles mais gérées de façon démocratique et solidaire, jouent dans la protection des personnes mais aussi des biens dans notre pays. Et d’ailleurs dans d’autres pays en Europe et dans le monde.
C’est une belle illustration d’une convergence entre efficacité sociale et efficacité économique. »