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ISBL

L’ESS doit aller plus loin dans ses convergences avec d’autres acteurs

Interview de Thierry JEANTET par Camille DORIVAL

C.D. – Pensez-vous que l’économie sociale et solidaire (ESS) est capable, dans
cette période de bouleversement, de prendre une place déterminante ?

T.J. – C’est précisément parce qu’il y a un cumul historique de crises ces récentes
années – alimentaires, climatiques, financières, sociales, auxquelles la crise sanitaire
vient s’ajouter – que le monde a besoin de l’économie sociale et solidaire. A une situation
complexe inédite, l’ESS offre une réponse adaptée et concrète. Après l’échec du
soviétisme, et celui des diverses formes de capitalisme, il est temps d’agir.
Observons que l’ESS est d’ores et déjà présente sur tous les continents et concerne,
pour les seules coopératives, 1,5 milliard de personnes. L’ESS a développé des myriades
de micro-associations, d’énergie renouvelable comme d’inclusion sociale, en Inde ou en
Afrique. Des coopératives rurales et de pêche sont actives en Amérique du Sud et dans
le reste du monde. Mais il existe aussi des coopératives à dimension internationals
comme le groupe industriel Mondragon, situé au Pays basque espagnol, ou le groupe de
services UP basé en France, le groupe bancaire coopératif Desjardins au Québec, ou
encore le groupe coopératif alimentaire AMUL en Inde. Il faudrait citer jusqu’aux
puissantes mutuelles de santé ou d’assurance dans le monde. Sans omettre les ONG,
les autres composantes de l’ESS.
Oui, l’ESS doit prendre une place déterminante ; elle le peut, elle le doit.


C.D. – Quelles difficultés l’ESS rencontre-t-elle ? Comment doit-elle se renouveler ?

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